Marjolaine Roche sur les traces des ancêtres Dauban

Marjolaine Roche sur les traces des ancêtres Dauban

Si elle ne s’appelle pas Dauban, c’est parce que son arrière grand mère, Hélène Eva Catherine Dauban de Silhouette de naissance, s’est mariée à un parisien nommé Jean Marie en 1925. Mais en voulant connaître ses ancêtres, Marjolaine Roche s’est jointe à son père, Pierre Roche, pour un long voyage depuis Aix en Provence en France, en passant par l’Ile de La Réunion.
Marseillais d’origines, le père et la fille habitent en effet depuis six ans dans l’île voisine. D’où ils ont regagné Mahé et la maison familiale des Dauban à Mont Fleuri. Là, ils ont respectivement retrouvé leur neveu par alliance et cousin Thomas Dauban, fils du fameux Henri Dauban.
Ce dernier, connu pour sa participation comme lanceur de javelot aux Jeux Olympiques de Londres en 1924 et où sous le maillot britannique il termina 27ème au classement général, fit le dernier Dauban à être propriétaire de l’Ile Silhouette. Ile qu’il venda à un groupe d’investisseurs français en 1960.
Qui dit Dauban, dit donc Silhouette ! Tout en ne pas oubliant que comme signe d’attachement à leur île, les Dauban avaient rajouté le titre de noblesse local « de Silhouette » à leur nom.
Avec le concours de l’hôtel Hilton Seychelles Labriz, Marjolaine a pu se rendre avec son père sur l’île qui a été propriétaire de la famille Dauban pendant 117 ans, à partir de 1867. Elle a pu repartir sur les traces de ses ancêtres, en visitant par exemple la grande case construite par Auguste Dauban en 1860 et le Mausolée Dauban où est enterré ce premier propriétaire de Silhouette, à côté de sa fille Marie Louise Eva et de sa femme Catherine Young Kennedy. Irlandaise, cette dernière était originaire d’une des branches de la fameuse famille qui donna aux Etats Unis son 35ème président ‒ John Fitzgerald Kennedy.
Elle nous raconte comment ils ont voulu retracer les origines de sa mère.
« J’ai découvert les Seychelles par des objets que mes grands parents ramenaient de ces îles. J’avais alors cinq ans et ne doutait rien de ma lignée familiale. C’est plus tard que j’ai su que mon arrière grand-mère était née aux Seychelles. Mais j’avais toujours envie de voir ce que c’est qu’une île. Je n’avais pas envie de voir un cocotier à Nice par exemple. Je suis d’abord allée à la Martinique et en Guadeloupe, avant que mon grand père ne demande d’aller voir mon cousin Thomas aux Seychelles », a-t-elle déclaré.
C’est ainsi qu’elle a fait un premier voyage dans l’archipel il y a dix ans, avant de revenir cette année avec son père. Quant à ce dernier, il a été pris dans le courant de l’héritage familial.
« Quand j’ai rencontré ma femme et commencé à fréquenter sa famille, je l’ai entendu parler de Silhouette. Ma belle mère racontait pleins d’histoires sur cette île et ses parents qui y étaient originaires. Malheureusement je n’ai rien documenté de tout ça. Je le regrette parce que si non j’aurais pu écrire un livre », raconte-t-il.
Quand il sera de retour en France nous-dit-il, il pourra reparler des Seychelles et de Silhouette avec sa belle mère. Mais écrira-t-il son livre finalement ?
« Non », nous dit Pierre, qui même si on lui donnerait beaucoup moins, a aujourd’hui 70 ans.
« Je laisse ça pour vous les journalistes », conclut-il.
Pendant leur séjour, Pierre et Marjolaine se rendront également à Praslin où ils découvriront, à Côte d’Or, une autre maison où a habité Henri Dauban. C’est là-bas qu’il est parti se reposer en quittant Silhouette, avant de revenir à Mont Fleuri juste avant sa mort en 1990.

http://www.nation.sc/article.html?id=252313