Le capitaine du ‘Floréal’ nous reçoit sur son bateau

Le capitaine du ‘Floréal’ nous reçoit sur son bateau

03-February-2016
« C’est important d’avoir un partenaire fiable comme les Seychelles »
Depuis le vendredi 29 janvier, le patrouilleur français ‘Le Floréal’ fait escale aux Seychelles.
« Mais ce n’est pas nécessairement une escale de repos », nous rassure tout de suite son capitaine, le commandant François Xavier Waroux, quand il a reçu des journalistes sur son bâtiment lundi après-midi.
« C’est plutôt une escale de travail, même si les hommes ont eu une journée et demie pour profiter de votre beau pays », nous précise-t-il.
‘Le Floréal’ participe en effet à un exercice militaire régional baptisé ‘Cutlass Express’ ou ‘CE 16’. Ces entraînements annuels qui ont pour objectif de renforcer la coopération et la capacité d’intervention régionale et assurer la sécurité maritime réunissent dans les eaux et les airs seychellois les forces marines et de l’air de la région. Un important déploiement des Seychelles, de Maurice, de Madagascar, des Comores, du Rwanda, de la Somalie, de l’Afrique du Sud, du Soudan, de la Tanzanie et de l’Ouganda s’y sont joints aux armées américaines, australiennes, et bien sûr françaises.
‘Le Floreal’ y participe pour la première fois et son rôle et d’encadrer les autres marines, fidèle a sa mission de surveillance contre la pêche illicite, le trafic de drogue et la piraterie qu’il assure depuis sa base du Port à l’Ile de La Réunion. C’est pour cela qu’on l’appelle également une frégate de surveillance.
Pour le capitaine Waroux, sa présence représente beaucoup en termes de moyens : Le navire capable de rester en mer pendant 50 jours étant équipé d’un hélicoptère ‘Panthère’ porteur de mitraillette, d’un canon de 100 mm capable de 100 coups à la minute sur n’importe quel objectif et n’importe où, ainsi que des canons de 20 mm.
« Pour une première fois, nous avons participé avec des moyens très conséquents. Nous avons des soucis communs, d’où notre intérêt à travailler ensemble », nous dit le commandant.
Et de rajouter :
« Pour nous c’est important d’être ici parce que vous êtes un partenaire important au niveau de la sécurité maritime. C’est comme ça a été le cas pendant la période de piraterie et c’est cette sécurité qui a pu relancer l’activité thonière. Donc, pour nous Français c’est important d’avoir un partenaire fiable comme les Seychelles », dit-il.
Il rajoute que La France profite de ces escales qu’il qualifie d’importantes, pour agrandir la coopération entre les deux pays. Il annonce dans la foulée un renforcement avec la base navale de La Réunion, qu’il rappelle est devenue le troisième port français en termes de capacités maritimes, après Toulon et Brest.
Dans le cadre de cette coopération, des parachutistes français participent régulièrement aux événements nationaux tels la Journée Nationale ou La Fête de la Francophonie. Des membres de la force ‘Tazar’ seront bientôt formés à La Réunion.
‘Le Floréal’ a levé l’ancre hier matin pour des exercices en mer. Il sera de retour au port lundi prochain pour le débriefing avant des repartir vers La Réunion. Même si le capitaine ne nous a pas communiqué la date de son retour, il nous a promis une autre escale pour mars prochain. Ce sera cette fois-ci celle de ‘La Provence’ qu’il qualifie de « bateau le plus moderne de la Marine Nationale ».

http://www.nation.sc/article.html?id=248290

« Provence » : électronique embarquée, polyvalence et interopérabilité

15-March-2016
Première mission opérationnelle de la 3ème frégate de la Marine nationale française

La frégate européenne multi-mission (FREMM) « Provence » est en escale au Port de Victoria, Mahé, depuis le 11 jusqu’au 17 mars 2016. Livrée à la Marine nationale française en juin 2015, elle a quitté le port de Brest le 15 novembre dernier pour sa première activité opérationnelle en Atlantique.
Ce bâtiment de combats est spécialisé dans la lutte anti-sous-marine. Longue de 142 mètres, la frégate « Provence » déplace 6 000 tonnes en pleine charge. Sa vitesse maximale est de 27 nœuds. Largement automatisée, elle a un équipage de seulement 105 hommes, avec un détachement hélicoptère, contre 260 pour les unités d'anciennes générations.
Le capitaine de vaisseau, Dominique Caillé, commandant de la FREMM « Provence » nous a accueilli à son bord lors d’une conférence de presse vendredi passé. « Nous nous sommes engagés pour une mission de combats de longue durée de 5 mois. Nous serons de retour au port d’attache à Brest en avril. Le bâtiment est neuf, il est important d’éprouver ses capacités militaires, son endurance en eau chaude, sa capacité de soutien logistique et enfin la résilience des hommes », a-t-il partagé.
Les caractéristiques militaires de la frégate « Provence » lui permettent une interopérabilité hors du commun. Au niveau de l’armement, il y a 1 canon de 76mm OTO-Melara compact SR, 2 canons de 20 mm, 8 missiles MM 40 Exocet Block III, 16 missiles ASTER 15, 16 missiles de croisière navale et 4 tubes lance-torpille (19 torpilles MU90). Pour la partie aéronef, il y a 1 hélicoptère NH90, Caïman de la flottille 33F. La frégate dispose, aussi, d’une embarcation, ECUME, de la force des fusiliers-marins et commandos. « Le pôle d’excellence, en terme d’équipements, ou le « bras armé » de cette frégate, est le sonar remorqué, pour la lutte anti-sous-marine, qui a une portée de 100 mètres en immersion », selon le commandant.
Fin décembre 2015, la FREMM Provence a intégré le « Carrier Strike Group Eight » auprès du porte-avions, de la marine américaine, l’USS Harry S. Truman (CVN-75) et a franchi le Detroit d’Ormuz, reliant le golfe Persique au golfe d'Oman, puis la Syrie et l’Irak. Début février 2016, la frégate française a rejoint le « destroyer » britannique HMS au large du Sri Lanka afin d’intégrer le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle.
Avec une automatisation élevée, la gestion du système d’information est au cœur de la « Provence ». Selon les termes du commandant Caillé, « cela représente une réorganisation à bord. D’ailleurs, la cellule management des opérations compte un certain nombre de consoles pour les images radar et infrarouges, la navigation et les écrans de contrôle. La gestion de l’information est assez fine. L’équipage a été formé, pour les plus anciens, depuis deux ou trois ans et ont eu une bonne familiarisation durant la construction du bâtiment. Le degré de polyvalence des militaires à bord est élevé. La « Provence » a été pensée, dix ans avant, pour sa portée, sa performance, sa facilité de mise en action, son autonomie, son organisation humaine, son extrême polyvalence, sa capacité de déploiement logistique et sa maintenance ».
Cette relâche opérationnelle à Mahé, représente un point d’équilibre entre les missions et les efforts fournis, d’après le commandant. Cette escale combine, également, des échanges de savoir-faire avec les garde-côtes seychellois. Que ce soit pour la lutte incendie, les voies d’eau, l’enquête, la reconnaissance et les visites.

http://www.nation.sc/article.html?id=248742